Poids à prendre en grossesse : Conseils à 5 mois pour rester en forme et en santé

Une balance ne raconte jamais l’histoire complète. À cinq mois de grossesse, certaines femmes affichent sur la toise un chiffre qui dépasse déjà les normes établies, d’autres avancent à petits pas, loin des statistiques attendues. Les recommandations officielles évoluent en fonction de l’indice de masse corporelle initial, mais la réalité s’écrit au pluriel, où la génétique et le mode de vie pèsent autant que les chiffres.

Quelques ajustements concrets dans l’alimentation et l’activité suffisent souvent à rester dans la zone de confort recommandée. On l’oublie parfois, mais la régularité des rendez-vous médicaux reste le fil rouge pour adapter l’approche à chaque histoire individuelle.

Comprendre la prise de poids au 5e mois de grossesse : repères et recommandations

Au cinquième mois, la prise de poids s’accélère, rendant le changement beaucoup plus tangible. Le deuxième trimestre, contrairement au premier où les kilos se font plus discrets, marque un tournant net. Les recommandations varient selon l’indice de masse corporelle (IMC) de départ. Les repères publiés par les instances médicales sont clairs : pour un IMC entre 18,5 et 24,9 avant la grossesse, le gain total attendu se situe entre 11,5 et 16 kg, selon les normes établies au Canada et en France.

Pour s’y retrouver, il existe quelques repères chiffrés utilisés par les professionnels :

  • IMC inférieur à 18,5 : jusqu’à 18 kg sur la totalité de la grossesse.
  • IMC entre 18,5 et 24,9 : entre 11,5 et 16 kg.
  • IMC entre 25 et 29,9 : entre 7 et 11,5 kg.
  • IMC supérieur à 30 : de 5 à 9 kg.

Pendant la seconde moitié de la grossesse, ce gain correspond à la poussée de croissance du bébé, à la mise en place du placenta et à l’augmentation du volume sanguin. Les conseils s’alignent sur l’adaptation à l’IMC de départ et valorisent la qualité de l’alimentation plutôt que la simple restriction calorique. À chaque histoire, des recommandations, mais jamais de normes absolues qui conviendraient à toutes.

Pourquoi le poids varie-t-il d’une femme enceinte à l’autre ?

Pas deux parcours identiques quand il s’agit de grossesse. Les différences de prise de poids s’expliquent avant tout par la morphologie, la masse musculaire de départ, les réserves corporelles. Une femme mince a toutes les chances de voir le chiffre grimper plus rapidement qu’une femme déjà en situation de surpoids avant le début de sa grossesse.

Le métabolisme compte, lui aussi. Certaines absorbent et stockent, d’autres dépensent plus d’énergie, même assises. La génétique transmet aussi son lot d’influences, tout comme l’histoire médicale : troubles hormonaux ou métaboliques modifient le terrain.

À cela s’ajoutent de multiples aspects de vie : l’activité quotidienne, un rythme de travail soutenu ou non, la qualité du sommeil, la manière de gérer la fatigue et le stress. Les habitudes alimentaires, les ressources à portée de main, les traditions ou l’éducation jouent également leur rôle. Pour certaines, les envies alimentaires changent du tout au tout ; pour d’autres, ce sont des aversions qui prennent le dessus, parfois sans prévenir.

Dès les premières semaines, le corps donne le ton : nausées, appétit fluctuant, moments où manger devient un défi. Le décollage de la prise de poids peut donc être retardé jusqu’au cinquième mois, avant de s’intensifier. Régularité du suivi médical et adaptation par les professionnels prennent alors tout leur sens : chaque cas s’analyse individuellement.

Des conseils concrets pour rester en forme et bien dans son corps

Ne pas bouger n’a jamais été une option : rester active joue un rôle central pendant la grossesse. Que ce soit à travers la marche rapide, une séance de natation ou une heure de yoga prénatal, trente minutes au quotidien suffisent pour maintenir un équilibre. Ces activités régulent la prise de poids, limitent les stocks graisseux superflus et favorisent le bien-être physique comme psychique.

L’assiette, elle aussi, mérite toute l’attention. Privilégier la diversité : légumes frais, fruits de saison, protéines maigres (comme la volaille, les œufs, le poisson), produits laitiers dans des quantités adaptées. Fractionner les repas veut parfois dire ménager son système digestif et mieux gérer les sensations de faim. Boire de l’eau régulièrement est une nécessité, pas un réflexe optionnel.

Certaines astuces permettent de maîtriser les envies soudaines :

  • Pour couper une petite faim, choisir un fruit, du yaourt nature ou une poignée d’oléagineux non salés.
  • Limiter la consommation de produits transformés reste une des clés : trop de sucres rapides ou de matières grasses n’apportent rien de bon sur le long terme.

Pour se repérer, le tableau de suivi de la prise de poids adapté à l’IMC initial sert de fil conducteur aux soignants comme aux femmes enceintes. Il permet d’ajuster sans dramatiser, et d’anticiper tout besoin de soutien supplémentaire.

S’écouter compte parfois plus que toute théorie. Fatigue, essoufflement, inconfort, il n’existe pas de marche à suivre universelle : c’est le corps qui guide le rythme, jour après jour.

Femme enceinte faisant du yoga prénatal dans un salon lumineux

Professionnels de santé : des alliés pour un suivi personnalisé et rassurant

Les rendez-vous médicaux balisent chaque étape de la grossesse. Selon les profils et les besoins particuliers, sage-femme, médecin ou gynécologue adaptent leurs conseils et surveillent l’évolution individuelle. Les repères chiffrés servent de grille de lecture mais n’ont jamais valeur de jugement. Antécédents de santé, fluctuations du poids, contexte de vie : tout est passé en revue pour coller à la réalité de chacune.

Chaque rencontre permet d’aborder l’alimentation, l’activité, et de démêler les interrogations passagères.

  • Éviter les complications liées à la grossesse, hypertension, diabète gestationnel, retard de croissance du bébé, demeure un objectif partagé.
  • Adapter l’accompagnement mois après mois, en tenant compte du ressenti de la patiente et du trimestre.
  • Proposer, si besoin, l’intervention complémentaire d’une diététicienne ou d’une sage-femme référente.

D’un pays à l’autre, l’essentiel reste l’humain : l’écoute, sans jugement, fait toute la différence pour accompagner la future mère dans ses doutes comme dans ses choix. Les repères scientifiques servent avant tout à guider, jamais à enfermer.

Le soignant devient un allié précieux, garant d’un parcours ajusté, où la santé de la mère et du bébé passe toujours en premier plan.

La grossesse dessine une histoire singulière à chaque femme, loin d’un schéma universel. Rester à l’écoute de son corps, s’appuyer sur les ressources médicales, avancer entourée : c’est aussi cela, s’offrir les meilleures chances de traverser ces neuf mois avec confiance et force.